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Mister Bubbles on the beach

Ce Noël-ci j’ai reçu de Ray, mon amoureux, un cadeau absolument merveilleux : une poupée de « Big Daddy », comme dans Bioshock ! Une poupée faite main et très fidèle à la petite poupée que l’on voit dans le trailer de Bioshock 2, tenue par ce que l’on imagine être une « Little Sister ».

Pour ceux qui n’auraient pas joué à ce chef d’oeuvre du jeu vidéo, les little sisters sont des petites filles assez flippantes, un peu zombifiées par des manipulations génétiques futuristes, dont la tâche est de prélever certaines substances sur les cadavres qui jonchent les rues de Rapture. Elles sont suivies par leurs protecteurs, les Big Daddy (qu’elles surnomment Mister Bubbles), armures énormes et vagissantes qui tronçonnent tout ce qui menace les gamines. Un couple assez monstrueux et inquiétant, donc, mais pas dénué d’humanité (il faut jouer à Bioshock, vraiment).

Un mystérieux trailer pour Bioshock 2 montrait donc une fillette longiligne regardant une mer aux tons dorés et tenant à la main une inquiétante poupée à l’image d’un Big Daddy : on reconnaît bien le casque, la vrille à la main droite, etc. (voir l’image dans le billet dédié à Bioshock plus bas).

Je n’ai aucune idée du rôle exact que tiendra cette poupée dans le jeu à paraître bientôt (aucun, si ça se trouve), mais j’ai tout de suite adoré son design « post-apocalyptique », genre fait avec des bouts de ficelle ramassés sur les cadavres dans les ruines de la ville, si humain et si naïvement monstrueux. Je ne suis d’ailleurs pas la seule, puisque la poupée fait partie des items virtuels que l’on peut acheter pour son avatar sur xBox 360 (ce qui est fait pour ce qui est du mien :) ).

J’ai donc vraiment failli verser ma petite larme quand j’ai découvert le contenu de mon paquet cadeau… (mais je me suis retenue pour ne pas faire honte à Ray devant sa famille). La poupée est super réussie, très ressemblante, complètement maniable comme un vrai jouet. Elle est même, paraît-il, salie avec du vrai sang (mais ce n’était pas volontaire, me précise-t-on)… Bref j’en suis fan, et elle est assis sur le bureau pendant que j’écris, regardant le mur à travers son casque inexpressif. Elle a du coup eu droit à sa séance photo sur la plage de Cannes, pour faire comme dans la vidéo ! On ne voit même pas qu’il pleuvait, ce jour-là. :)

Un aperçu des différents modèles qui ont permis de réaliser la poupée (à droite)… Il a fallu pour cela une balle de baseball, de la corde, un tire-bouchon, différents tissus soigneusement choisis, un peu de couture, des punaises spéciales, du fil de cuivre, un trombone, de l’élastique rose, de quoi remplir les différentes parties du corps… Et aussi de nombreux essais plus ou moins pénibles je crois. :)

Les Choses sauvages


Je crois que j’ai un peu saoulé tout le monde ces derniers jours au sujet du film « Max et les Maximonstres » (en VO : Where the wild things are »), mais je suis vraiment sous le charme. Des gros monstres poilus à souhait, on a envie de leur sauter sur le bide, des paysages lumineux et magnifiques, une histoire tellement vraie et bien racontée…

Je n’ai qu’un très vague souvenir du livre illustré de Maurice Sendak. Pour moi, le héros, Max, était un petit con – caractériel, tyrannique, trop seul… et du coup je ne m’étais pas sentie concernée à l’époque. Pourtant, que celui qui n’a pas été un petit con / une petite conne étant enfant lui jette la première pierre : perso, je ne m’avancerai pas. Il me semble que ma mère utilisait ce livre comme base pédagogique pour travailler avec des enfants difficiles, un peu le même genre que Max. C’était en quelque sorte son métier de voir au-delà du petit con en chaque enfant. Et il en fallait du courage pour ça.

Il faut aussi du courage et de l’intelligence pour voir le petit con en soi, ou en tout cas pour se voir par les yeux des autres, et pour se mettre à la place de l’autre. Réaliser la portée de ce qu’on exige, de ce que l’on donne et de ce que l’on reçoit. Mesurer le degré de fantasme, de mensonge, de dévouement, de renoncement, de manipulation, d’espérance que l’on met entre soi et ses désirs d’une part, et le monde et les autres d’autre part. Tout cela commence dès l’enfance.

C’est ce voyage mental au pays des monstres si poétiquement matérialisé par le film qui m’a tellement touchée. Et bien sûr simplement l’univers : dunes, forêt pâle, rivage, cabanes… Et les créatures : parfois nounours, parfois brutes féroces, ils restent toujours un peu inquiétants, on ne se sent jamais complètement à l’aise avec eux.

Bref, pour moi, c’est vraiment l’un des films de l’année.