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Un petit coin de printemps

De vendredi à dimanche, je serai au salon « Chibi Japan Expo« , à Paris, pour présenter une version démo de Wakfu sur le stand Ankama. Cette fois on pourra créer des personnages féminins, cueillir des fleurs ou récolter des racines, planter des graines… Les monstres seront plus nombreux et variés, et les paysages sont de plus en plus jolis.
Je ne parlerai pas des problèmes qui surgissent là où ne les attend pas, et je vais croiser les doigts pour que tout se passe bien sur place. ;) D’ici là, aspirine et somnifère…

Ma collec de robots et monstres venus d’ailleurs

Une petite photo de mes jouets au bureau… ^^ Sont beaux hein ? Les trois plus grands fonctionnent, ils marchent et font de la lumière.
Un autre monstre pittoresque devrait les rejoindre bientôt… (à base de hmm… chamallow… ^^) J’ai hâte de recevoir le paquet !

L’ordinateur n’a pas inventé l’écriture

Le professeur Kawashima ressemble un peu au professeur Sato, l’inventeur des trois formules. Mais avec un je ne sais quoi d’absent, de crétin dans le regard, impression accentuée par ses sourcils levés qui lui donnent l’air faussement inspiré de celui qui scrute une araignée dans son propre crâne. Il faut dire que son crâne à lui flotte au milieu de rien, et tourne mollement d’un côté et de l’autre, pour faire miroiter ses polygones. Ce visage inexpressif et désincarné m’évoque aussi le magicien d’Oz, cette projection énorme d’un visage furibond qui hurlait parmi les éclairs, produit grotesque d’une machinerie destinée à masquer l’incompétence du véritable magicien.

Les exercices du fameux professeur m’avaient toujours paru suspects, de même que tous les tests qui prétendent mesurer l’intelligence, comme on mesurait la taille du cerveau autrefois. Mais pour l’instant je décide de répondre favorablement aux aimables invitations du professeur, et je m’installe pour l’exercice de calcul rapide. Avec le stylet je dois écrire les réponses sur l’écran que me désigne le maître.

Au début tout va bien. Puis le professeur s’embrouille : quand j’inscris un 8 il lit un 2, quand je note un 1, il lit un 7… Rapidement la plupart de mes réponses sont notées fausses. J’accueille son commentaire compatissant d’un soupir et je passe à l’exercice de mémorisation de mots. Rapidement je m’invente une histoire dans laquelle je case la plupart des 30 mots à retenir. Puis au « top » je les inscris sur l’écran. Catastrophe ! Le professeur semble incapable de déchiffrer mon écriture. Je dois m’y reprendre à 10 fois avant qu’il déchiffre un « f ». Les secondes s’égrènent, le professeur ne sait plus lire.
Le test est fini et le crâne souriant m’encourage à faire rajeunir mon cerveau grâce à sa méthode. Moi j’ai l’impression de voir défiler les hordes d’androïdes difformes sorties de la machine détraquée du professeur Sato, parodies d’humains grimaçants…
Déclinant la proposition, je m’envole vers une mission plus palpitante, là où on a besoin de moi, là où l’écriture est considérée comme le plus élevé des arts. Ici les mots, les livres créent des univers. Il suffit de se plonger dans un livre ouvert pour se retrouver dans le monde qu’il décrit : Myst, Riven, Tomahna… Voilà de nombreuses années que je fréquente les inventeurs de « l’Ecriture », que je visite leurs mondes… Et comme j’envie leur art, comme j’aimerais pouvoir moi aussi écrire un monde…

Surprise, cette fois on m’explique que l’on peut aussi voyager d’un monde à l’autre en gravant un signe sur une plaque de pierre. Oui, je peux, moi-même, si je le désire, graver ce que je veux sur une de ces stèles, et je serai transportée à l’endroit correspondant ! Je m’y essaie aussitôt, je grave des signes dont j’ai aperçu les modèles, parfois ça ne marche pas, je me dis que décidément j’écris trop mal, je m’applique, et parfois ça marche ! je me retrouve dans des lieux inconnus, sans trop savoir pourquoi je suis là. Et je grave de plus belle, trop heureuse de pouvoir enfin utiliser une infime parcelle de ce pouvoir merveilleux.
Je me trouve sur un pic rocheux, il fait nuit. Face à moi comme presque à portée de main, une énorme planète emplit tout le ciel. Une sorte de Saturne bleue avec son anneau. Je veux y aller. Il faut tenter quelque chose. Je prends ma plaque de pierre et j’y grave un cercle entouré d’un anneau. Miracle ! Ça fonctionne, je suis transportée quelque part ! Alors que je m’élance pour vérifier ma localisation, un homme apparaît et me félicite pour être arrivée presque au bout de mon aventure. Quoi ? D’un seul coup je me retrouve propulsée à mon ordinateur, chez moi. Tout ça n’était… qu’un bug. Un vaste bug. Je suis arrivée au bout de l’histoire sans l’avoir lue. Tout n’était qu’illusion. Pas une seule fois les signes que je gravais n’ont été compris. J’ai été baladée d’un endroit à l’autre en croyant que j’y étais pour quelque chose. Fumisterie !
Encore une fois le magicien d’Oz m’a bien eue, avec sa lanterne magique ! Avec ses pantins d’ombres qui faisaient mine de me parler et de comprendre ce que j’écrivais ! Il faut croire que ça le fascine, l’écriture humaine, pour ce qu’elle a d’organique et d’inimitable… C’est pas encore aujourd’hui que la machine inventera l’écriture.

(Images : Brain Age et Myst 5 : End of Ages)